L’objectif de cet article n’est pas de redéfinir l’intelligence artificielle, les articles de vulgarisation ne manquent pas, mais de comprendre, de manière pragmatique, comment Autodesk en fait un levier de productivité et de conception pour les bureaux d’études et quels en sont, pour vous, les gains concrets.
L’intelligence artificielle transforme les métiers de la conception et les transformera profondément. D’une technologie prometteuse, et quelques fois incomprise, elle est devenue un véritable partenaire de travail pour ingénieurs, architectes et projeteurs. Au sein de l’écosystème Autodesk et des grands éditeurs du domaine, l’IA ne se contente plus d’assister les professionnels : elle automatise, analyse et même conçoit.
Dans l’univers Autodesk, trois formes d’application de l’intelligence artificielle retiennent particulièrement notre attention :
Ces intelligences artificielles, désormais intégrées naturellement dans AutoCAD 2026, Forma et plus largement dans l’écosystème Autodesk, redéfinissent la productivité et la valeur ajoutée des bureaux d’études. Face à des délais serrés, des marges réduites et des projets toujours plus complexes, elles permettent aux équipes de se concentrer sur l’essentiel : la conception et surtout, la prise de décision.
Cet article vous montre comment ces capacités transforment concrètement les workflows pendant tout le cycle de vie d’un projet.
Autodesk investit dans l’intelligence artificielle depuis plus d’une décennie afin d’aider les professionnels de la conception et de la construction à « travailler de façon optimale » et à répondre à trois impératifs : aller plus vite, à moindre coût, et de manière plus durable.
Aujourd’hui Autodesk AI n’est pas qu’une technologie isolée, mais un socle transversal intégré à la plateforme « Design and Make »* . Cette approche vise à automatiser les tâches répétitives, analyser les données de projet et améliorer la prise de décision grâce à des modèles d’apprentissage automatique et des assistants contextuels sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Plutôt qu’un déploiement uniforme, Autodesk teste et étend progressivement ses capacités d’IA sur différentes gammes sectorielles, afin d’en valider les bénéfices concrets selon les usages :
Ces expérimentations successives traduisent une stratégie claire : faire de l’IA un levier concret de performance pour l’ensemble des métiers couverts par Autodesk.
Chaque secteur bénéficie de modèles adaptés à ses contraintes, mais tous reposent sur une même ambition : accélérer les workflows tout en améliorant la qualité et la durabilité des projets.
En résumé :
*NDLR – Pour aller plus loin :
Les perspectives évoquées ici s’inscrivent dans un mouvement plus large de transformation des métiers de la conception, de la construction et de la fabrication.
Dans son rapport Design & Make 2024, Autodesk analyse en profondeur l’impact de l’intelligence artificielle sur les pratiques de conception, la productivité et les compétences attendues dans le secteur AEC.
Découvrez notre analyse complète du rapport et les enseignements clés pour les acteurs du BIM et de l’ingénierie :
Lire l’article complet sur le rapport Design & Make 2024
[NOUVEAU] À voir aussi :
L’IA dans le secteur du bâtiment : Évolution et perspectives
Après plusieurs années de déploiements ciblés dans chaque secteur, Autodesk structure désormais ses capacités d’intelligence artificielle autour d’un socle commun.
L’objectif n’est plus uniquement d’ajouter des fonctions d’IA dans ses logiciels, mais de connecter les données, les workflows et les analyses à l’échelle de tout l’écosystème, afin de rendre la performance mesurable et exploitable.
Cette approche s’appuie sur le principe de « Plateforme Autodesk », décrite comme « un service cloud qui unifie les données et les workflows, et offre des informations et des automatisations basées sur l’intelligence artificielle ».
Les plateformes Autodesk reposent sur trois clouds sectoriels :
Autodesk Platform Services fournit les outils, API et services nécessaires pour standardiser la gestion des données, automatiser les processus et déployer les modèles d’apprentissage à travers l’ensemble de la suite logicielle.
Cette architecture unifiée vise trois objectifs concrets :
Les résultats présentés lors de l’Autodesk University 2024 illustrent cette évolution.
Comparée aux années 1980, la phase de conception requiert aujourd’hui environ 50 % moins de temps pour produire le même volume de travail, un gain attribué à la modélisation paramétrique, au BIM et à l’automatisation des tâches répétitives.
Cette transformation s’accompagne d’une adhésion croissante des acteurs du secteur.
Selon le State of Design & Make Report 2025,
Même si ces indicateurs s’inscrivent dans une tendance légèrement baissière comparé au rapport State of Design & Make de 2024, portée par un contexte économique incertain et par une compréhension encore inégale de la valeur concrète de l’IA, ils témoignent néanmoins d’un changement profond. L’IA n’est plus perçue comme un simple outil d’expérimentation, mais comme un levier stratégique au service de la productivité, de la durabilité et de la qualité.
Dans cette dynamique, Autodesk fait évoluer son approche vers une intelligence artificielle distribuée et modulaire, intégrée directement à sa plateforme plutôt que déployée de manière isolée dans chaque produit.
Schéma de l’évolution technologique du dessin depuis le XXème siècle, comprendre ou se place l’IA dans notre ère :
Nous allons désormais nous consacrer au secteur de l’AEC, où l’intelligence artificielle trouve des applications concrètes à travers des outils tels que Autodesk Forma et AutoCAD. Ces solutions illustrent la manière dont l’IA accompagne les concepteurs dans l’automatisation, l’assistance contextuelle et la conception générative.
Autodesk Forma a marqué une étape importante dans l’évolution du secteur AEC : la phase de préconception est devenue désormais prédictive, mesurable et pilotée par la donnée.
Grâce à ses outils d’analyse en temps réel, Forma permet d’évaluer dès les premières esquisses l’impact de chaque décision de conception sur l’énergie, le confort thermique, l’ensoleillement, le bruit ou encore le carbone incorporé.
Les architectes et projeteurs peuvent ainsi comparer instantanément des centaines de scénarios et identifier celui qui offre le meilleur équilibre entre performance environnementale, faisabilité et objectifs de projet.
Parmi les analyses les plus utilisées, on retrouve :
Mais au-delà des outils, c’est une véritable nouvelle philosophie de travail qui s’impose.
Dans le cadre de nos projets et formations à REFSA, nous observons, une évolution du rôle de projeteur : là où la conception reposait essentiellement sur une conception séquencée allant de l’ébauche des premiers concepts de l’architecte jusqu’aux phases d’avant-projet, elle repose désormais sur la pertinence des choix, , éclairés par des simulations de plus en plus précoces du fonctionnement de l’ouvrage. Cette évolution implique une maîtrise approfondie de la donnée structurée, indispensable tant pour la genèse que pour l’exploitation de l’ouvrage.
Selon notre expérience, le « projeteur » de demain ne sera pas nécessairement celui qui modélise le plus vite, mais celui qui saura interpréter les informations, comparer les scénarios et prendre les décisions les plus durables.
Autodesk Forma illustre parfaitement ce basculement : la modélisation n’est plus une finalité, mais un moyen d’analyse et d’aide à la décision. Le temps gagné sur la production graphique peut désormais être réinvesti dans la réflexion, l’optimisation et la stratégie de conception.
Pour approfondir le sujet, découvrez notre série de webinaires :
Et pour aller plus loin, notre formation dédiée à Autodesk Forma vous accompagne dans la mise en œuvre concrète de ces nouveaux workflows.
*les émissions des gaz à effets de serre sur l’ensemble du cycle de vie du projet
D’après le retour d’expérience vidéo réalisé par Autodesk « Autodesk Forma en pratique : retours d’expérience d’utilisateurs face aux défis de l’industrie », l’adoption s’accélère chez les acteurs de l’AEC, notamment dans les phases amont de conception, où les contraintes de temps et la qualité des décisions initiales sont déterminantes.
Dans son retour d’expérience, Mathieu Velt, architecte et BIM Manager chez AIA Life Designers, souligne que les plus grands bénéfices résident dans la structuration de la méthodologie dès le démarrage des projets. Les analyses intégrées à Forma leur permettent désormais d’étayer leurs choix auprès des maîtres d’ouvrage, en s’appuyant sur des données objectives dès les premières esquisses.
Pour Lucile Poirot, ingénieure associée chez CLUB, l’enjeu est de libérer du temps pour la conception à forte valeur ajoutée. Forma centralise les informations du site et du projet, en s’appuyant sur des analyses prédictives alimentées par l’IA et le machine learning. Cette approche recentre les équipes sur la réflexion, tout en fiabilisant les décisions.
Enfin, Xavier Sauvard, Responsable BIM chez Nexity, met en avant la capacité de Forma à fournir aux développeurs et décideurs des études complètes et visuelles : ensoleillement, vent, acoustique, capacités, ombres portées, permettant une projection réaliste et convaincante des projets présentés lors des concours ou appels à projets.
Ces retours d’expérience confirment la tendance que nous observons également à REFSA : Autodesk Forma devient un outil de convergence entre les besoins techniques, décisionnels et stratégiques. Il transforme la manière d’aborder la conception urbaine et architecturale, en plaçant la donnée et la simulation au cœur du processus.
Si Autodesk Forma redéfinit la phase amont de conception, AutoCAD poursuit sa mutation sur le terrain de la production, du dessin et de la précision.
Depuis la version 2025, Autodesk introduit une nouvelle génération de fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle, conçues pour automatiser les tâches répétitives, réduire les erreurs et assister activement les utilisateurs.
Mais l’intelligence artificielle ne se limite plus à l’assistance : elle devient désormais un outil de création.
Il est possible aujourd’hui de générer un plugin AutoCAD sans écrire la moindre ligne de code, sans même ouvrir Visual Studio, une évolution encore impensable il y a peu, qui illustre la vitesse à laquelle l’IA s’intègre dans les environnements de conception.
Pour REFSA, nous voyons dans cette évolution une convergence entre l’expérience humaine et l’apprentissage machine. L’IA devient un assistant à part entière, conçu non pas pour remplacer le projeteur, mais pour lui faire gagner du temps sur ses tâches et pas uniquement celle à faible valeur ajoutée.
C’est la suite logique de l’évolution du métier : à l’époque déjà, le passage du dessin papier à la CAO avait suscité des réticences, avant de devenir une évidence. De la même manière, cette nouvelle étape libère les concepteurs de certaines contraintes d’exécution pour leur permettre de se recentrer sur l’analyse, la coordination et la créativité. L’intelligence artificielle ne dénature pas le métier, elle l’élève, en lui redonnant du temps pour concevoir et innover.
Pour découvrir plus en détail ces fonctionnalités et leurs applications concrètes, voir notre webinaire : L’IA dans AutoCAD.
Chad Franklin, Coordinateur DAO chez Associated Engineering Group Ltd., explique :
« L’Assistant Autodesk surveille nos dessins en temps réel et propose les bonnes commandes au bon moment. Résultat : moins d’erreurs et des reprises évitées avant qu’elles ne deviennent coûteuses. »
Concernant Macro Advisor, il précise :
« L’outil repère nos actions répétitives et crée automatiquement des macros adaptées. Sans rien coder, nous gagnons un temps considérable sur les opérations courantes. »
Sur la partie collaboration, il ajoute :
« Grâce à Markup Assist, les retours des relectures PDF sont intégrés directement dans AutoCAD. Fini les ressaisies et les oublis, le suivi des corrections est bien plus clair. »
Enfin, sur la cohérence des livrables :
« Les Smart Blocks détectent les symboles ou géométries incohérents et les remplacent automatiquement. Nos plans sont plus propres, uniformes et exploitables immédiatement. »
Ces quelques retours montrent que l’IA d’AutoCAD ne remplace pas le dessinateur-projeteur : elle lui fait gagner du temps, fiabilise ses livrables et lui permet de se concentrer sur la conception plutôt que sur la répétition.
Les IA conversationnelles comme ChatGPT, Gemini ou Mistral facilitent la compréhension du besoin en générant des trames d’appel d’offres, des synthèses d’échanges ou des grilles d’analyse fonctionnelle.
Combinées à des outils analytiques (Power BI + Copilot), elles permettent d’exploiter les données existantes du client pour identifier ses priorités et contraintes techniques.
Les IA génératives comme Autodesk Forma redéfinissent la phase d’esquisse : en quelques secondes, des dizaines de variantes sont proposées selon les critères du site (ensoleillement, vent, bruit, carbone).
Des outils visuels tels que Midjourney, DALL·E, ou Nano Banana (Gemini) facilitent déjà la création d’images conceptuelles à partir de vos modèles 3D pour appuyer les échanges dès les premières réunions.
Au sein de REFSA, nous voyons dans cette évolution les prémisses d’une prochaine étape : l’intégration poussée de l’IA dans 3ds Max, où le rendu architectural pourrait être en partie assisté, voire automatisé, afin d’accélérer la mise en image des projets, il ne s’agit là que d’une perspective envisagée.
Les IA comme Gemini ou Cursor permettent de générer automatiquement des plugins pour Civil 3D à partir de simples instructions, sans écrire une ligne de code.
Elles s’appuient sur l’API du logiciel pour créer des scripts capables d’automatiser la création d’objets, la gestion de profils ou le placement d’éléments le long d’un axe.
Dans AutoCAD 2025, l’IA optimise la production : Smart Blocks, Markup Assist et Macro Advisor automatisent la mise à jour des plans et annotations.
Les IA d’assistance comme Mistral comparent les offres fournisseurs et produisent des grilles d’aide à la décision.
Avec Autodesk Build et Construction IQ, l’IA exploite les données de chantier en temps réel pour identifier les risques, prioriser les interventions et améliorer la coordination entre terrain et bureau d’études.
Les fonctions d’Autotag, de détection de symboles et d’AutoSpecs automatisent la création et le suivi des documents techniques à valider (plans, fiches, rapports), réduisant ainsi les oublis et les traitements manuels.
Les IA conversationnelles internes d’entreprises (Custom GPT pour les Agents IA) facilitent l’assistance utilisateur, la centralisation des retours terrain et la diffusion des bonnes pratiques.
Les jumeaux numériques dans Autodesk Tandem offrent déjà une vision complète du cycle de vie des ouvrages. Dans le cadre de nos travaux à REFSA, nous anticipons l’étape suivante : associer l’intelligence artificielle à Tandem pour automatiser la maintenance prédictive, analyser les performances réelles et renforcer la continuité entre conception et exploitation.
L’intégration progressive de l’intelligence artificielle dans les outils Autodesk transforme profondément la manière dont les bureaux d’études conçoivent, analysent et pilotent leurs projets.
Désormais, l’IA intervient à chaque étape du cycle : optimisation des décisions en amont avec Forma, automatisation de la production avec AutoCAD AI, suivi intelligent des chantiers via Build, et probablement demain, maintenance à l’aide de l’IA des ouvrages grâce aux jumeaux numériques et Autodesk Tandem.
Pour REFSA cette évolution représente une opportunité concrète : renforcer la valeur ajoutée des ingénieurs et projeteurs.
L’IA ne se limite plus aux tâches répétitives ; elle intervient désormais dans l’analyse, la génération de variantes, l’anticipation des performances et la détection des incohérences. Cette montée en capacité ne remplace pas l’expertise humaine : elle permet aux ingénieurs et aux projeteurs de se concentrer davantage sur les choix techniques, la cohérence du projet et la maîtrise des risques.
L’enjeu n’est donc pas de substituer le savoir-faire, mais de l’amplifier.
L’IA devient un assistant métier capable d’accélérer les livrables, de fiabiliser les données et d’éclairer les décisions. Elle permet aux équipes de consacrer davantage de temps à ce qui exige jugement, responsabilité et vision d’ensemble : mieux concevoir, plus vite, mais surtout avec davantage de maîtrise et de sens.
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Dans notre quête pour un avenir plus durable, la réduction de l’empreinte carbone et la maîtrise des coûts durant les projets de conception sont devenues des priorités absolues. Rappelons que le secteur du bâtiment représente environ 25% des émissions globales de gaz à effet de serres (GES) et près de 40% des émissions de carbone à l’échelle mondiale.
Face à l’urgence climatique, la rénovation durable devient un impératif. Grâce aux outils BIM de la Collection AEC d’Autodesk, il est désormais possible d’intégrer les critères de durabilité dès la conception, de numériser l’existant avec précision, et de piloter chaque phase du projet avec rigueur. Une approche responsable, ancrée dans la performance, la collaboration et l’innovation.
Optimiser la performance énergétique des bâtiments est devenu une nécessité. Grâce à Autodesk Insight, les professionnels disposent d’un outil intégré à Revit pour analyser l’empreinte carbone, simuler les scénarios énergétiques et améliorer leurs choix dès la conception.
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L’équipe REFSA a organisé un webinaire Rétrospectives et Perspectives du BIM 2025, visant à fournir des clés d’analyse pour évaluer et optimiser les pratiques BIM. S’appuyant sur une enquête menée auprès de 250 professionnels, ce webinaire a permis d’explorer les visions et réalités du terrain, en complément des enseignements du rapport Autodesk « State of Design & Make 2024 ». Découvrez dans cet article le bilan de cet échange et préparez vous aux évolutions du marché en 2025.
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